La musique est généralement associée à sa patronne, Sainte-Cécile. Fêtée le 22 novembre conformément au calendrier grégorien, Sainte-Cécile est connue pour son dévouement sans fin au christianisme et à son vœu de virginité.
Sainte-Cécile, une légende vivante
La légende de Sainte-Cécile remonte en l’an 535, à l’aune du christianisme. Issue d’une famille noble de Sicile, à Rome, Cécile se dévouait à sa foi indéniable et fit vœu de chasteté. Mariée de force, elle réussissait, au terme de gros efforts, à convertir son époux, Valérien, à sa cause. Cécile était connue, selon sa légende, pour être une grande passionnée des arts et avait un certain talent pour la musique. Sa foi la conduisit à mourir en martyre après avoir converti bon nombre de personnes. Ce fut au moment où son bourreau s’apprêtait à lui couper la tête que Cécile entendit une musique céleste. Après les 3 coups fatals portés par son bourreau, un 4e coup étant interdit à cette époque, Cécile n’avait toujours pas perdu la vie et continuait à entendre et à fredonner cette musique. La légende disait que son agonie dura alors plusieurs jours avant qu’elle ne meure définitivement.
Une dépouille vénérée par les musiciens
La dépouille de Cécile a été retrouvée en l’an 821 et transférée à l’église qu’elle avait construite à Trastevere de Rome selon ses dernières recommandations au pape de l’époque avant son martyre. À l’occasion de fouilles réalisées en 1599, la dépouille avait été exhumée et grande fut la surprise des archéologues en découvrant le corps entièrement intact. Sa dépouille repose aujourd’hui aux côtés de celle de son époux Valérien à l’église Sainte-Cécile-du-Trastevere, de Rome.
Depuis cette découverte, Sainte-Cécile est devenue la patronne des musiciens, mais aussi des brodeurs. Depuis, les musiciens contemporains lui vouaient une vénération sans limites en faisant d’elle leur sainte patronne et protectrice.
Le culte Sainte-Cécile, patronne des musiciens
Sainte-Cécile, patronne des musiciens, avait été associée, à ses débuts, à la musique anglaise dans les environs du Xe siècle. On parlait déjà de Sainte-Cécile aux festivités annuelles qui lui étaient dédiées telles que la Musical Society, l’Orpheus Britannicus, ainsi que les œuvres musicales d’artistes britanniques de grande renommée… Qui lui rendit hommage. De même, de nombreuses autres confréries musicales et artistiques ainsi que d’académies de musique ont placé leurs activités et œuvres sous les auspices de Sainte-Cécile. Parmi les plus connus, jusqu’à nos jours :
- Le Britannique Henry Purcell avec son ode à Sainte-Cécile en 1692
- Le Hongrois Franz Liszt avec son œuvre « La légende de Sainte-Cécile » en 1874
- L’Autrichien Licinio Refice avec son oratorio scénique « Cecilia » en 1934
- Le Britannique Benjamin Britten avec l’Hymn to St Cecilia en 1942. Benjamin Britten a la particularité d’être né le jour de la Sainte-Cécile, soit le 22 novembre 1913
- L’Estonien Arvo Pärt avec Vergine Romana, en 2000 sur une commande de l’Académie nationale Sainte-Cécile de Rome